Histoire Audiovisuelle

Histoire Audiovisuelle de la falaise Saint-Jacques

Ce projet est le fruit d’une année de travail. Il s’agit d’une collection de témoignages oraux et d’histoires de membres de la communauté et de personnalités qui ont été impliquées dans l’histoire de Falaise ou qui y sont liées. Des étudiants et des personnes âgées ont collaboré pour tisser le récit de cette forêt, depuis son existence en tant que décharge jusqu’à la création du parc que nous connaissons et aimons aujourd’hui. Nous présentons notre vidéo ainsi qu’une chronologie.

Chronologie de la falaise

1702

SOURCE: Description générale de l’isle de Montréal divisée par coste (detail), 1702.

Bibliothèque de la Compagnie de Saint-Sulpice, de l’Atlas historique de Montréal, p. 43.


1733

1851

Le canal de Lachine a été construit pour créer un moyen sûr de contourner les rapides de Lachine. Auparavant, la Falaise servait de voie de portage pour contourner les rapides. Il existe des preuves indirectes que le village d’Hochelaga, qui compte 2000 habitants, se trouvait du côté ouest de la Falaise, et des articles savants ont été rédigés à ce sujet.

SOURCE: Projet du canal entreprise par les sulpiciens pour contourner les rapides de Lachine.

Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, 1733. Centre des Archives d’Outre-Mer, Aix-en-Provence tiré de Atlas historique de Montréal, p. 677. 

1913

La Falaise est si escarpée, c’est parce qu’elle était le flanc du lac à la Loutre, aussi appelé lac St-Pierre. Après la dernière période glaciaire, la mer de Champlain s’étendait du fond de l’île de Montréal jusqu’à la ville de Québec. Au fil du temps, avec la fonte des glaces et le relèvement des terres, l’eau de mer s’est écoulée. Dans les années 1700, la mer de Champlain avait été réduite à la taille d’un lac, le lac Saint-Pierre ou le lac à la Loutre. Dans les années 1850, lors de la construction du canal de Lachine, le lac a perdu une grande partie de l’eau qui lui restait et est devenu un marécage. Dans les années 1960, il restait si peu d’eau que la ville décida d’y installer une gare de triage, la gare Turcot. Remarquez la Falaise à l’intérieur du cercle, les marques de marécages en dessous et le canal de Lachine qui traverse les marécages.

SOURCE:Environs de Montréal, (détail), George  Horatio Smith, 1851.

Tiré de l’Atlas historique de Montréal, p. 99

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1949

La zone étant devenue un marécage, les autorités ont décidé que c’était l’endroit idéal pour faire passer des trains super lourds.  On raconte que deux locomotives se sont enfoncées dans la boue et qu’on ne les a jamais revues!

SOURCE: Cours Turcot – Photo La cour de triage Turcot.  Photos aériennes, 1949. 


1949

La caractéristique la plus intéressante de cette carte est la rivière Saint-Pierre qui coule à l’ouest. La falaise s’étendait autrefois de Pointe à Callière à ce qui est aujourd’hui Pointe-Claire. Actuellement, elle est divisée par des lignes ferroviaires et des autoroutes. La 20, qui passe sous la falaise, séparait la partie NDG de la falaise des parties Lachine/Côte-St-Luc. La dernière partie de la rivière Saint-Pierre, qui traversait le parc Meadowbrook, a été recouverte l’année dernière malgré de nombreuses protestations.

SOURCE : Ville de Montréal, (détail), 1949, planche 44-68. Ville de Montréal

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années 1950s

Notez que NDG est principalement des terres agricoles à l’époque.

SOURCE : Elmhurst des années 1950

1966

2003

Lors de la construction de l’autoroute Décarie, les gravats issus de la construction ont été déversés sur la falaise.  On estime qu’il y a 100 mètres de remblai à certains endroits. La Turcot, construite pour desservir les habitants de l’ouest de l’île et non ceux des environs, a détruit la continuité et a donné naissance à certains des quartiers les plus pauvres de Montréal : Ville St Pierre, Westhaven, St Raymond, St Henri et Fielding Walkley.

SOURCE: L’échangeur Turcot en construction en octobre 1966. Ville de Montréal.


2004

Falaise avant la reconstruction de Turcot

SOURCE: L’échangeur Turcot en construction en octobre 1966. Ville de Montréal.

2015

Au début du printemps 2015, Lisa Mintz rentrait chez elle à Montréal-Ouest à travers la falaise lorsqu’elle a remarqué qu’un arpenteur était entré et avait délimité une énorme section de la falaise. Elle a appelé Peter McQueen, qui lui a dit de venir à la « réunion de bon voisinage » qui aurait lieu le lendemain soir. Elle est allée et a demandé, en montrant des photos, ce qui se passait. On lui a dit que les marqueurs orange désignaient une ligne et que lorsque les ouvriers du bâtiment trouvaient l’un des serpents bruns en voie de disparition, ils les remettaient derrière cette ligne pour qu’ils soient en sécurité.

2015

Après l’incursion de Turcot 2015 – Lorsque Lisa est revenue d’un voyage en octobre, elle a constaté que tout le coteau avait été rasé. Elle s’est fâchée et a lancé Sauvons la falaise !

2018

Plan de falaise avec Dalle-parc, 2018

2019

Falaise devient un grand parc, 2019

2022

Consultations sur la bande verte

La Falaise est en vert clair, la bande verte en vert foncé. La bande verte est une bande au fond de la Falaise, d’une moyenne de 30 mètres sur toute sa longueur, soit 9 hectares. Le ministère des Transports (MTQ) a été obligé de faire cela pour compenser les 2 hectares perdus à l’extrême ouest (par le Uhaul). Sur cette carte, cette zone est déjà dénudée d’arbres (voir le coin gauche en bas de la carte). La bande verte a été installée par le MTQ et a été inaugurée lors d’une cérémonie publique par Sauvons la Falaise et CRE Montréal en septembre 2022.

A visual report on the day of the Falaise showcasing what was portrayed and  the team that worked on it